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  • deux très vieilles sculptures ....en bois

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    deux Bouddhas en bois, l'un datant du 6ème siècle, l'autre du 4ème siècle ....ils sont issus de la culture oc eo ...

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    Situés dans le district de Thoai Son, province d’An Giang (Sud du Vietnam), les vestiges d’Oc Eo-Ba Thé sont liés au royaume du Phe Nam.

    Oc Eo est un site de 450 ha au sein duquel les archéologues et historiens ont découvert des statues, des boucles d’oreilles, des anneaux, des objets en bronze... de la culture d’Oc Eo.

    Oc Eo est une ancienne culture ayant connu un fort développement durant les dix premiers siècles de notre ère dans le delta du Mékong. Redécouverte il y a près de 70 ans, la connaissance de cette culture est de plus en plus approfondie grâce aux nombreuses recherches effectuées.

    http://english.vietnamnet.vn/fms/vietnam-in-photos/104257/buddhist-treasures-of-vietnam-in-pictures.html

     

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    Ces photos ont été prises au musée national d'histoire d'Hanoï, pour ceux qui connaissent un peu cette ville, le musée est situé près du lac Hoan Kiem ...le fameux lac autour duquel les Vietnamiens, très romantiques, aiment se promener...

    Lors de notre dernier voyage au Vietnam, nous sommes allés voir les sculptures de la civilisation Cham conservées au musée d'Hanoï (très belle collection d’œuvres en pierre, il y a aussi un petit musée à Quy Nonh très intéressant...)

    un petit peu plus loin, dans une salle attenante, mon regard a été attiré par des sculptures visiblement en bois...

    quand j'ai aperçu ces grandes statues de bois dans leurs vitrines ça m'a fait battre le cœur...4ème et 6ème siècle !!

    nous n'avons pas l'habitude de voir des bois si vieux et surtout en si bon état ...

    l'esprit de la sculpture est là ...

    il est évident que je n’accéderai jamais à la sagesse, mais quand je pense à ces sculpteurs et à cette époque, il y a quelque chose qui se passe en moi...

    en Europe, nous n'avions même pas commencé à construire nos églises romanes qui nous paraissent pourtant venir de si loin dans le temps ...

    je me dis souvent que je me suis trompé de siècle, de lieu, de temps, en naissant au 20 ème siècle, en Europe, dans une société basée sur l'individualisme et le consumérisme.

    D'ailleurs, René Huygues en parle déjà en 1953 dans une conférence sur Van Gogh. Pour lui, cette "crise" de l'individualisme des artistes se développe surtout après le 16 ème siècle. Au moyen age il venait rarement à l'esprit des artistes de signer leurs œuvres...ils travaillaient ensemble à une œuvre commune, bien sur l'esprit de cette œuvre était avant tout religieux ...

    je ne suis pas croyant et je ne pense pas changer d'idée sur ce sujet et le peu que j'ai réalisé en sculpture a été profondément marqué par l'art du 20 eme siècle, mais si "chaque homme est un artiste" comme le disait Beuys, chaque artiste est aujourd'hui pris dans un esprit de compétition redoutable, c'est même parfois la seule réussite tolérée par la société actuelle: créer avant tout des événements qui puissent "spectulariser" de plus en plus l'action artistique.

    Si l'oeuvre n'est pas relayée par le système capitaliste et mercantile, elle perd sa propre existence, du moins elle végète dans un anonymat redoutable ...c'est un peu un cercle vicieux: si l’œuvre n'est pas reconnue, elle n'est donc pas intéressante...

    il y a une autre question qui me vient souvent à l'esprit:

    pourquoi avoir besoin de sacraliser une œuvre par sa cote dans le milieu de la haute finance ou par son coefficient de pénétration dans l'univers du business à outrance...?

    je choisis le mot : "pénétration" à dessein...

     

     

     

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    Ruine...2012

     

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  • construire un feu...

     

     

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    "construire un feu".

    c'est le titre d'une nouvelle assez connue de Jack London.

    En fait, il y a deux versions de cette nouvelle, écrite une première fois en 1902 puis une seconde fois en 1908...

    c'est l'histoire d'un homme seul qui affronte un froid glacial dans un territoire inhospitalier: le grand nord avec ses pièges et sa beauté ...

    London précise que l'homme sait très bien qu'il faut éviter de partir seul dans ces conditions mais le "héros" croit qu'il peut défier la nature.

    Dans la première version, il s'en sort de justesse et en quelque sorte en tire une leçon.

    Dans la seconde version, il est accompagné par un chien qui sait instinctivement qu'il ne faut pas "voyager par un temps aussi terrible"...dans cette version, London est implacable : son héros ne s'en sortira pas et le chien fera demi tour...

    Kenneth White écrit ceci dans une très belle préface à cette œuvre de Jack London:

    "L' homme en question, donc, c'est l'homme qui se croit maître du monde, qui se sent autorisé et capable de faire tout ce qu'il veut. Il connaît une foule de faits concrets, mais n'a aucun sens général des choses. C'est le chien qui, par instinct, possède ce sens général, et, par conséquent, une conception des choses plus vraie que celle de l'homme.

    Nous n'avons pas là une apologie de l'instinct accompagnée d'un rejet de l'esprit, comme le prétendent certaines interprétations simplistes de London, mais la question est posée de savoir si l'être humain, "maitre du monde", peut élargir sa conscience et devenir un être à la fois "associé" et "naturalisé".

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que London n'est pas optimiste, mais toute son œuvre, tout son cheminement dans le froid et le silence, vont dans ce sens. Et c'est un chemin jalonné non seulement de feux, mais de lumières.

    à le lire, on vit plus intensément. c'est cela qu'on attend d'un véritable auteur."

                                                                  Kenneth White, juillet 2007.

     

    C'est à l'école primaire, lors de la remise des prix de fin d'année que j'ai eu entre les mains pour la première fois un livre de Jack London...Le choix de mon instituteur était allé vers une œuvre de London publiée dans "la bibliothèque verte" ; "Michaël, chien de cirque"...

    j'avais trouvé ce livre difficile à lire à l'époque, je l'ai relu plus tard ...

    Dans le fond de la classe, unique, de cette petite école, de ce petit village, perdu lui même dans cette grande plaine de la Beauce, il y avait une grande bibliothèque vitrée où l'on pouvait voir des bouquins recouverts d'un papier protecteur de couleur beige, portant simplement des étiquettes avec des numéros...

    Je ne sais si cette numérotation correspondait à la classification de Deway mais je sais que, souvent, je regardais ces livres sur ces étagères...Nous avions le droit de les emprunter à la fin de la semaine ...Monsieur Huard, l'instituteur nous "aidait " dans le choix des titres et des auteurs...il ne nous demandait jamais au retour, si nous les avions lus, ces fameux livres...

    en quelque sorte il respectait notre liberté de lire ou de ne pas lire...histoire surement de ne pas nous dégouter de la lecture, et aussi de nous faire entrevoir qu'il existait un monde étonnant dans ces objets pleins de pages, elles mêmes remplies de mots formés de lettres ...

    Un jour, le "maître" a sorti un électrophone et nous a passé un disque : c'était :" le chant des partisans" chanté par Yves Montand, je crois...

    Je n'ai jamais su qu'elles étaient les opinons politiques de mon maître d'école, bien sur, mais je sais qu'une fois il est intervenu pour défendre mon droit à ne pas assister au catéchisme qui se déroulait à l'église. Mes camarades de classe m'avaient mis à part, je résistais bravement à ce fait brut: j'habitais dans un village très conservateur, je venais d'ailleurs (un peu plus de 90 kms...on vient toujours d'ailleurs...) et surtout je n'étais pas baptisé, selon la volonté de mes parents qui avaient jugé que leurs enfants choisiraient leur appartenance à une quelconque religion quand ils auraient l'âge de raison...

    J'ai donc appris à résister très tôt ...aux conservatismes, aux idéologies de masse, quelque qu'elles soient ...

    Bien des années sont passées...je n'ai pas oublié mon instituteur qui m'avait décerné le prix d’excellence cette année là et j'ai toujours ce bouquin de Jack London sur une étagère...

    Dans ma vie, j'ai beaucoup utilisé les bibliothèques municipales...

    J' ai appris toutes ces choses sur la sculpture dans les livres, maintenant j'ai assez d'argent pour m'acheter ces livres que je m'étais promis de lire avant de mourir ...je sais que je n'aurai pas le temps de tous les lire...mais j'aurais bien voulu, une fois adulte, revoir mon instituteur pour savoir ce qu'il pensait vraiment de tout ce fatras qu'est l'humanité...mais c'est un peu tard maintenant ...

    Ah oui ! je sais aussi "construire un feu" et je résisterai le plus longtemps possible à tous les rouleaux compresseurs, même les plus amicaux ...

     

     

     

    voici un texte de Manset:

     

    Millions de vies cachées dans des maisons de tôle,
    Fourmi portant le monde sur tes épaules
    Qui plie mais ne rompt pas comme le saule,
    Fourmi portant le monde sur tes épaules.

    Maisons châteaux,
    Murs de sable, murs de vent,
    Souffle de l'avenir nous soulevant
    Comme une feuille d'arbre pourrissant,
    Jaune et dorée sous le soleil couchant
    Comme un chien qui s'est tût
    Et toi que deviens-tu?
    Je te demande:
    Et toi que deviens-tu?

    Maisons châteaux,
    Murs de sable, murs de vent,
    Cristal taillé plus pur que le diamant
    Qui devient sous nos doigts
    Sable tout simplement,
    Sable dans nos paupières
    Nous endormant,
    Comme un film s'arrête.
    Et toi que deviens-tu?
    Je te demande:
    Et toi que deviens-tu?

     

    Manset

    "et toi que deviens tu?" fait partie de l'album: "lumières"

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    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=OQ7dnwBU2-khttp://

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  • dodécaèdre d'or...?

    dodécaèdre, géometrie, nombre d'or

    Un dodécaèdre régulier est un polyèdre régulier à 12 faces. Le préfixe dodéca-, d'origine grecque, fait référence au nombre de faces. Un dodécaèdre régulier est un solide de Platon composé de faces pentagonales, dont 3 se rejoignent à chaque sommet.

     

    Il y a des jours où les choses viennent d'elles mêmes ...instinctivement, un bloc de bois d'acacia placé en bois debout, on déclare la pointe du futur sommet à peu près au milieu...on coupe selon une pente que l'on connait bien (une relation aux choses, un rapport connu entre ces choses..peut être 1,618...tout cela est instinctif...loin de la science...)...

     on obtient trois pentes il suffit de tracer les trois arêtes du futur dodécaèdre et c'est parti ! on taille ...tout se place tout seul ...tout parait si facile ...on obtient des surfaces qui s’organisent en volumes...on mesure les arêtes avec un bout de ficelle (c'est plus sur que la lecture avec le système métrique: on évite les erreurs humaines ) et "je" tombe d'accord avec moi même : même si ce dodécaèdre ne fait pas dans le spectaculaire "je" viens tout d'un coup de devenir enfin sculpteur ! tout le reste n'est rien du tout !

    Trente cinq années après mes débuts en taille directe je suis content d'avoir réalisé ce dodécaèdre même si je ne sais pas si j'arriverais à le refaire ...juste un petit caillou sur le chemin ...

     

    en fait je suis assez étonné d'avoir mené à bien la taille directe de ce dodécaèdre...c'est vraiment passionnant d'évoluer comme ça dans l'espace...

    tout cela me fait penser à ce que j'ai vu en Asie ...

    dodécaèdre, géometrie, nombre d'or, stupa

    toutes ces formes qui paraissent faciles à réaliser, qui semblent toujours avoir été présentes au monde....

    dodécaèdre, géometrie, nombre d'or, stupa

    ces images viennent du Laos...

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    lors d'un voyage en 2013....

    dodécaèdre, géometrie, nombre d'or, malevitch

    L'or, Malevitch, la lumière....l'idée de tailler à travers le temps des objets profondément symboliques et l'impression que le cheminement si fastidieux, si long, a peut être servi à quelque chose...

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    si ce n'est de créer une œuvre, au moins être en accord avec moi même ...même s'il ne reste que des images ...

  • immatériel

    sculpture, painting, drawing, digital art, daniel juvancy

     

    l'art "immatériel"...

    des entités lancées à toute allure dans l'espace poétique, comme autant d'univers parallèles...

    aller le plus loin possible/faire silence...

    ne plus avoir de matériau

    à cette permanente créativité...

    se dissoudre dans l'obtention du rien...

    ce rien, infini, baignant dans une paix absolue... 

     

    the "intangible" art ...

    entities thrown at full speed into the poetic space, as so many parallel universes ...

    go as far as possible / be silent ...

    no more material

    to this permanent creativity ...

    dissolve in obtaining nothing ...

    this nothing, infinite, bathed in absolute peace ...

     

    essai,installation