la maison en 2011....
Ne plus prendre le temps...
Le seul exercice rituel laissant apparaître une régularité apaisante, c'est bien celui de tailler les rochers qui affleurent sur cette colline où j'ai décidé de vivre il y a de cela trente ans.
Le rythme de la taille, le tac tac tac de la massette sur les quelques outils me servant à concrétiser mes rêves dans ce temps qui s'évanouit sans relâche, cette musique est apaisante...
de quoi devenir immobile pour toujours...
Reste-t-il une société humaine survivant sans le sacro-saint comptage du temps ?...quelques «sauvages » à l'abri de ce déroulement permanent des secondes, des minutes, des heures... ?
Peut être ont ils moins peur de la mort que nous autres « les organisés » ?...
Naïvement, j'essaie de résister à tout ce maelström.
Même si cela n'est pas parfait, j'ai réalisé au moins le rêve d'autonomie de la maison … ce rêve je le portais depuis l'adolescence...ici, sans les contraintes habituelles cela s'est révélé possible ...je publie dans cet article des photos de la maison à différents stade de son évolution...
Ah ! Cette maison !
Havre de paix pour certains de mes amis, posture intenable dans le temps pour certains autres...
et je résiste à ce bavardage …
En tous cas, je n'essaie pas de me poser en modèle...dans ma vie quotidienne je préfère ne plus en parler...
quand je vois la dépense énergétique de l' européen moyen...je ne dis plus rien, je sais mon discours inutile, un peu comme ma prise de position dans l'univers artistique...
Le nucléaire fait peur, mais quand même un peu moins que le soi disant manque de confort...
je préfère le confort de ma tête et savoir d'où viennent les watts utilisés à la maison, la maison de toutes les expériences...
Pour en revenir au tac tac du type qui taille ses cailloux au fond de bois, il ne faut pas le confondre avec le tic tac de tous ces beaux objets donnant l'heure gratuitement...
honte à celui qui inventa la clepsydre !!
la maison en 1990...
la maison en 1988...avec le tout premier capteur photovoltaïque...juste de quoi s'éclairer le soir pour lire ...
c'était un peu comme à "Walden"... le lieu où vivait Henry David Thoreau...
et pourtant je n'avais pas encore lu : "Walden, la vie au fond des bois"...
la maison en 2014...