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un jour comme les autres...

Quand le regard s'attarde un peu on voit clairement une humanité ne fonctionnant pas très bien, il s'en faut de beaucoup...

Parler de fonctionnement pour une entité si importante pour nous tous, implique une machinerie complexe et surtout l'idée saugrenue d'un groupe d'humains destiné à n'être qu'une machine vouée à la survie de l'espèce.

Ne pas s'étonner de tous les travers de cette humanité défaillante, terrassée puis renaissante à chaque fois ou presque, sciant la branche sur laquelle elle est assise et dans sa chute sensationnelle se rattrapant à une autre branche... qu'elle commencera à attaquer avec enthousiasme à la première occasion...c'est à dire le plus tôt possible...

La solitude est donc une solution temporaire, un jour ou l'autre il faut revenir au groupe, payer son tribut à cette humanité vacillante, renaissante, perdue...d'où la notion d'inutilité comme seule preuve d'une liberté hypothétique...

L'inutile devient une posture, si ce n'est de combat, au moins de défense, mais cette revendication de faire dans l'inutile comme d'autres font dans la finance, les assurances, la sécurité... cette revendication, si elle est menée à bien, devient une menace pour la survie de l'espèce.

C'est peut être juste un moyen de résister un peu au rouleau compresseur, histoire d'avoir au moins essayer...

Ce serait aussi le concept de la machine folle produisant des artefacts inutiles, sans pour cela être futiles...

 

sérieux distinguo...

 

inutile mais pas futile...

 

Évidemment, il y a plusieurs solutions...

Celle qui consiste à être épris de lucidité quant aux agissements de la société humaine et par là même à rendre un verdict irrémédiable: «elle ne vaut rien, cette humanité ! Massacrons les tous de peur qu'ils ne le fassent à notre place !..»une autre variante: « exploitons les tous !..»etc...

en cherchant bien, il doit y avoir pas mal de possibilités...

 

Il est peut être possible de s'abstraire de ce groupe exaspérant qui est la compagnie des hommes en créant de l'inutile, de l'absurde, «du qui sert à rien»...pour le plaisir d'exercer l'orgueil qui nous taraude l'esprit.

Le pire serait de pratiquer orgueilleusement cette activité comme telle, créer en quelque sorte une bulle de fausse humilité...

faire croire aux autres hommes à cette vertu proche de la ferveur religieuse ou au moins rituelle...

Du fond des âges, je verrais Kurtz accoster le Vapeur de Marlow, celui de Conrad et donner à Coppola matière à créer «l'apocalypse maintenant»...»au cœur des ténèbres» …

Et pour toujours le bruit lancinant des hélicoptères sera mêlé à la musique rituelle des « Doors »

This is the end...

En Asie j'ai marché le long du 17ème parallèle, j'ai vu les tours du Royaume de Champa encore debout, j'ai constaté que la joie renaît après l'effroi ...bien sur ...j'ai constaté tout cela...

Il n'y a rien à espérer de nous autres humains...

L'homme qui tombe a un sacré trou dans le ventre …

 

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l'homme qui tombe, c'était moi...le rêve de ma disparition future...je ne sais pas si vous comprenez ou faites semblant de ne pas voir...

s'évader est impossible... même quand tu tombes face contre terre, le cœur ralenti, tu cherches dans l'humus une pierre, un morceau de bois solide, un socle pour te rebâtir...

Si le cœur lâche vraiment ce sera un autre qui renaîtra pour finir le travail, l'avancée de l’espèce...la pire des saloperies...

celle qui inventa l'espoir pour continuer son travail de destruction...

Nous avons tout inventé d'un bout à l'autre de l'histoire pour justifier nos cruautés sans équivalence dans la nature.

Dés que la pensée envahit nos cervelles, il y a le risque de découvrir le plaisir cruel de faire plier le monde à nos caprices.

Constater l'étendue des dégâts...partir vivre au fond des bois...bâtir de l'inutile, histoire de se poser en figure de proue d'un voilier imaginaire...

« non mais ! Regardez moi ce non-participant ! Ce faux cul délétère ! Ce parasite factice ! Il a peur d'avoir les mains sales !!! »

Les intellectuels...y en a t il encore un qui porte l’espérance?

Mes pauvres mains pensent qu'il faut révéler l'emplacement perdu du trésor, celui qui attend derrière la porte …

Mes pauvres mains fatiguées se contractent et meurent sans avoir fini leur tâche...

L'idée de ne pas avoir assez de temps pour finir l'inutile chantier de mon existence me poursuit dans les rêves d'anges bleus, de monstres colorés, de rivages oubliés.

La jungle épaisse ne me fait pas peur...elle est préférable à la compagnie humaine .

Je m'abstrais du substrat, je m'amuse de moi même...je vous oublie pour me consacrer à l'inutile...

Dans mon cas, pour moi, pas de pardon !

J'avais de l'or dans les mains, j'aurais finalement préféré ne pas profiter de mes chances...tourner le dos à l'humanité...dormir dans le froid...

 

j'écris tout cela dans les nuages...c'est un territoire sans substance, sans réelle existence...je vois sur l'écran l'inutilité de mes rêves...

 

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