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  • s'il est difficile d'être juste, il est préférable d'être seul(s) au bout de tous les mondes...

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    Nous devions emprunter un raccourci, sensé nous mener à une petite localité où nous aurions passé la nuit ...mais dans cette région du sud Vietnam, il y a eu beaucoup de travaux ces derniers temps, en particulier la construction de barrages hydro-électriques...

    En fait, la route s’arrêtait là, à ce qui restait de ce village dont une partie avait été noyée pour produire du courant électrique ...

    Avec Patricia, on se souviendra longtemps de la tête de Tien, notre ami qui n’arrêtait pas de dire : "il y a dix ans, ici, il y avait une route... on pouvait passer je vous jure ! etc...etc..."

    ce n'était pas bien grave... au contraire même cela nous a permis de constater une fois de plus les capacité d'adaptation du peuple Vietnamien...

     

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    ce qui restait de ce village en partie enseveli sous les eaux était devenu un village de pécheurs...des vietnamiens originaires du delta du Mékong étaient venu s'installer là...

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    c'était vraiment le village au bout du monde ...après avoir discuté avec les habitants, nous avons repris les motos et fait demi tour ...

    je publie ici une photo de Tien en pleine discussion avec un jeune Vietnamien ...la joie de vivre et les relations simples, c'est cela le Vietnam ...en dehors des grandes villes bien sur...

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    de l'autre coté du barrage...nous avons mis un certain temps pour passer de l'autre coté ...le temps est différent...

     

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     c'est la pause au pied du barrage ...à noter le regard bienveillant de Tien envers Hoang, son neveu qu'il considère un peu comme son fils...

     

    photo "classique" d'un chargement sur une petite moto...sur les hauts plateaux entre Dalat et Gia nghia...

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                                                                       photographies de Patricia Juvancy

     

    ce pays est "revitalisant" ...c'est le moins qu'on puisse dire!

    quand nous rentrons en Europe, nous éprouvons toujours le même sentiment: notre pays est si triste et nos concitoyens si grincheux qu'on a évidemment envie de retourner là bas le plus vite possible ...

    je ne suis peut être pas très juste envers mon pays et c'est peut être le mirage de l'exotisme qui me fait parler ainsi...c'est possible ...mais quand je vois tous les efforts qu'il faut faire ici pour essayer de maintenir des relations humaines "acceptables"...je crois que finalement il vaudrait mieux aller vivre au bout du monde ...la langue peut être une barrière mais aussi une protection contre la platitude qui doit bien exister au Vietnam comme ici, comme partout ....

    seuls au bout du monde, nous nous sommes dit souvent que notre solitude était due à la langue et à notre statut d'étrangers mais ici notre solitude est bien pire puisque nous sommes "français de souche" et que nous parlons correctement la langue...

    mon pays va mal ...mais à vrai dire je ne me souviens pas, depuis mon enfance, d'un moment où les habitants de ce pays aient été satisfaits ...

    Ici, aucun rire ne fuse ...dés qu'on exprime l'intention de faire quelque chose d'original, des "boucliers " se lèvent hardiment...

    En Asie, tout du moins au Vietnam, par exemple dans la circulation routière quotidienne, très impressionnante, on voit bien la différence de mentalité: dans tout ce flot de scooters, de motos, de bagnoles, de bus et de camions si quelqu'un te passe devant ou te "grille" la priorité ça ne provoque pas un drame l'autre s’arrête et te laisse passer ...

    il y a des accidents bien sur et tout n'est pas rose mais malgré tout les gens sont moins agressifs ...

    quand tu es piéton il n'y a qu'une solution pour traverser les grandes artères dans les villes : tu avances toujours à la même allure sans courir et en évaluant la vitesse du flot qui arrive vers toi ...si tu conserves la même allure et surtout la même logique : avancer quand même... tu traverseras sans encombre...

     

    tout ça pour dire qu'en ce moment, la vie "ici" me parait difficile et je crois tout bêtement que nous nous la rendons difficile ...et que l'on ne me dise pas que le Vietnam est un pays sous développé ...ça ne fonctionne plus ces raisonnements vus de si loin, vus de nos pays sclérosés par l'ennui et la fausse modernité..!

    le Vietnam est en train de devenir un pays développé et nous nous sommes en train de ne rien devenir du tout ...si ce n'est un pays pleins de frustrations et d'intolérances ...

    pour moi, là, aujourd'hui, il est préférable d’être seul(s) à l'autre bout du monde que de voir mon pays devenir ...vieux et craintif ...

    mais bon ! ce que je pense... tout le monde s'en fout depuis toujours ...et après tout c'est bien normal ...

     

     

     

     

     

  • Filliou et Beuys, figures tutéllaires de l'ART,quand nous en serons à créer sans être pour cela des artistes...

     drôle de titre pour une idée très simple...!

     

    En fait, j'insiste un peu sur les développements possibles des idées de Robert Filliou et de Joseph Beuys...

     

    En 1970, Robert Filliou publie un livre, « Teaching and Learning as Performing Arts », dans lequel sa conception de l’art s’élargit à une vision globale de la société, inspirée de Charles Fourier.

    Rejetant les idées d’admiration et de spécialisation qui sont pour lui responsables de l’aliénation de la société capitaliste, R. Filliou distingue une « économie de la prostitution », reposant sur la quête du pouvoir, d’une « économie poétique » chargée d’instaurer un nouveau système de valeurs plus propice à l’épanouissement de l’homme.

    Son objectif, comme celui de J. Beuys qui se situe de ce point de vue aussi dans la lignée de Fluxus, est que chaque individu prenne conscience qu’il est un artiste – ce qui ne signifie pas qu’il produise nécessairement des œuvres d’art au sens strict du terme – mais qu’il puisse affirmer son génie dans le cadre de n’importe quelle activité, elle-même élevée au rang de l’art.

    Ce postulat est assez simple, mais point simpliste ...peut être faut il revenir à une posture intellectuelle plus simple et surtout reliée à la terre...

    et puis il y a l'envie de partir "au bout du monde au pays de lumière, sur cette route qui fait le tour de la terre..." je cite de mémoire Gérard Manset...

     

    en attendant, voici une petite photo des tours Chams de Po Naghar dans le sud du Vietnam c'est un des endroits les mieux conservés de la culture Cham ...du royaume de Champa...

     

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